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Caminante no hay camino...

30 juillet 2009

Lima - Madrid - Paris : bien compliqué !

Une dernière journée à Lima que je passe entre le centre historique et le quartier de Los Olivos, avant de reprendre le lendemain l'avion pour la France ...

Des vols (Lima - Madrid - Paris) avec Air Comet... Voilà bien une compagnie avec laquelle je ne repartirai pas :

  • avion déglingué entre Lima et Madrid

  • vol annulé sans prévenir entre Madrid et Paris

  • vol Madrid - Paris réservé sur une autre compagnie (Air France) mais non payé par Air Comet, donc on me refuse la carte d'embarquement

  • comptoir Air Comet à Madrid qui ouvre assez tard le matin ... une fois que le vol que je devais prendre pour Paris est parti

  • bagages égarés qu'on me demande de retrouver à Madrid... condition pour me donner une carte d'embarquement pour Paris ! Me voilà donc dans les salles censées être interdites aux passagers en train de chercher mes bagages, forcément introuvables ... Sont-ils au Pérou, en Espagne (dans les salles Air Comet ou Air France ?), déjà en France avec le vol que j'étais censé prendre mais dont on m'a refusé la carte d'embarquement au dernier moment ? Ou tout simplement ailleurs ? Forcément, chaque compagnie m'envoie voir l'autre ...

Finalement, je râle tellement qu'on accepte de me donner une carte d'embarquement pour Paris sur un autre vol d'Air France ... je me débrouillerai à Paris pour mes bagages...

A Paris, je vais faire ma réclamation au comptoir Air France, où l'on me dit que c'est Air Comet qui est responsable ... ils n'arrivent pas à localiser mes sacs ... Finalement, avant de quitter l'aéroport, je vais une dernière fois jeter un coup d'œil dans la salle des bagages ... et je vois mon sac, là, tout seul, dans un coin !!! Avec quel vol est-il arrivé ? Personne n'en sait rien ... Mais tout se finit bien !

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27 juillet 2009

Puno Arequipa Lima en bus, c'est pas du gâteau !!

Puno, à 3800 m d'altitude, est une grosse bourgade au bord du lac Titicaca. Après avoir réservé mon billet de bus pour Lima avec la compagnie Flores (départ en tout début d'après-midi, pour arriver le soir à Arequipa, et être à Lima le lendemain matin vers 10h), on va se promener au bord du lac ... Les environs du lac ont été un peu aménagés, mais les bouteilles de plastique vides et d'autres détritus continuent de joncher les rives ... On fait un petit tour au marché installé près du lac : artisanat et dernière truite !!

Et il est grand temps de rejoindre la gare routière ...

Entre Puno et Arequipa, il se met à neiger ... et le voyage commence à s'éterniser... En principe, il faut environ 6 h pour relier ces deux villes ... mais là, on y passe tout l'après-midi et toute la nuit... La route est complètement enneigée, on n'a ni chaînes ni pneus neiges, et dans les montées, ça bloque ... On fait 10 mètres et on s'arrête. Quand le chauffeur arrive à lancer le bus, c'est une autre voiture devant qui n'arrive plus à avancer, on doit donc s'arrêter, et il faut encore des dizaines de minutes avant de relancer le bus ... Les gens râlent ... La compagnie fournit le dîner, les boissons et le petit-déjeuner ... mais on devait récupérer tout ça à Arequipa ... Habituée aux bus péruviens, j'avais un peu prévu le coup : bouteilles d'eau, fruits et biscuits ... Finalement, dans la nuit, à 4000 m d'altitude, des femmes âgées commencent à crier : « ¡Que ayuden los hombres!, ¡Que bajen los varones, que empujen! » (Les hommes doivent aller aider... Il faut qu'ils descendent, qu'ils poussent). Effectivement, sinon, on n'y arrivera pas... Au milieu de la nuit, voici donc tous les passagers masculins qui descendent, et à 4000 m d'altitude, dans le froid et la neige, se mettent à pousser le bus. Et ça marche !!!! On réussit à grimper la côte... et on arrive le matin, vers 7 h, à Arequipa, avec une douzaine d'heures de retard ... Le Misti, que j'ai grimpé il y a une quinzaine de jours, est maintenant tout enneigé...

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A Arequipa, on nous demande de descendre, dans le terminal propre à l'entreprise Flores, où il y a déjà pas mal de monde... Pour combien de temps on est là, on ne sait pas .... On nous dit qu'on nous préviendra, que le bus reviendra nous chercher... J'en profite pour essayer de téléphoner à mes amis de Lima qui devaient venir me chercher à l'arrivée du bus. Dans le terminal, les téléphones ne fonctionnent pas. Je sors 2 minutes dans la rue pour téléphoner, et quand je reviens, je me renseigne de nouveau sur mon bus ... On me dit qu'il vient à l'instant de partir ... Et la caissière refuse d'appeler les chauffeurs pour leur demander de revenir ... Je vois que je ne suis pas la seule à être restée à Arequipa : plusieurs autres passagers n'ont pas vu le bus revenir nous chercher et partir ... L'hôtesse dans le bus est pourtant censée vérifier que tous les passagers sont bien à bord !Apparemment, tout s'est fait extrêmement vite ...

Un homme très sympa, voyant le problème et la mauvaise volonté de la caissière de la compagnie, nous propose alors de rattraper le bus avec sa voiture, gratuitement ...

Mais finalement, je vois le bus revenir ... Ma voisine de bus, ainsi que les 2 dames qui étaient assises juste derrière nous, et avec qui j'avais discuté une partie de la nuit, se sont très vite rendu compte que je n'étais pas là et que j'avais laissé mes affaires... Elles ont insisté auprès du chauffeur pour qu'il fasse demi-tour ... D'autres passagers ont alors indiqué que plusieurs sièges censés être occupés étaient également vides... Et le chauffeur n'a donc pas eu d'autre solution que de revenir chercher toutes les personnes manquantes ...

Encore une bonne quinzaine d'heures de bus pour arriver à Lima, de nuit, là encore à la gare des bus "Flores". Mon ami Walther est censé m'attendre, mais je ne vois personne dans la salle d'attente... Je demande au personnel s'il y a d'autres endroits pour attendre .... on me répond non.... Finalement, vers 23 h, on me prévient que la salle d'attente dans laquelle je me trouve va fermer et on me demande donc de sortir... Ca ne me plaît guère de me retrouver dans la rue à cette heure avec toutes mes affaires ... Je redemande donc s'il n'y a pas un autre lieu pour attendre... Et là, on me dit qu'il y a une deuxième salle d'attente de la même compagnie à 100 mètres... Voilà, c'est là que Walther m'attendait, un peu préoccupé ... lui aussi de son côté avait demandé au personnel s'il y avait une autre salle où je pourrais l'attendre, et on lui avait répondu non ! Merci Flores !!! La prochaine fois, je choisirai une autre compagnie de bus !!!!

25 juillet 2009

Copacabana et la Isla del Sol

                        Titicaca

On arrive quasiment de nuit à Copacabana, à 3841 m d'altitude, un site de pèlerinage important puisqu'on y trouve une Vierge noire très vénérée... et avant l'arrivée des Espagnols, c'était déjà un site sacré pour les Incas.  Pour la petite histoire, Copacabana au Brésil tire son  nom de ce petit village bolivien...

Avant même de chercher un petit hôtel, on file vers le marché déguster une bonne truite du lac Titicaca, considéré le plus haut lac navigable du monde (3810 m d'altitude). Puis on prend une chambre à l'hôtel Wara, très bon marché.

Comme on est arrivés très tard à Copacabana, c'est le lendemain matin que je redécouvre vraiment la petite ville. Rien ne semble avoir changé depuis mon dernier passage ici il y a quelques années... Toujours ce flot de touristes qui, tôt le matin, attend sur le port que les bateaux partent vers les îles, l'île du soleil et l'île de la lune... Pour nous, ce sera l'île du soleil, la plus grande île du lac (9,4 x 4,6 km), qui était un sanctuaire à l'époque inca...

La plupart des étrangers se rendent d'abord au nord de l'île... Comme on ne sait pas bien où aller et que c'est moins cher d'aller vers le sud, on choisit cette option... Mais les passagers étant peu nombreux, le bateau qui va vers le sud de l'île du soleil n'est pas plein ... du coup, il faut attendre... Un touriste s'appuie sur un des piliers en bois du bateau, et paf, voilà le pilier qui s'en va... il réussira à renfoncer le clou pour refixer ce pilier... C'est rassurant ! Quelques personnes s'empressent d'aller s'emparer de gilets de sauvetage. Oui, c'est comme pour les « chaises musicales », il n'y en a pas pour tout le monde, les premiers servis en auront !!!

En un peu plus d'une heure de navigation sur les eaux bleues agitées du lac, on arrive à Yumani, au sud de l'île. Les étrangers doivent s'acquitter d'un droit d'entrée symbolique dans le sud de l'île : 5 bolivianos. Je demande à un jeune de me dessiner un plan de l'île pour essayer de ne pas manquer les quelques sites à visiter, car sur l'île il n'y a absolument aucune indication...  On emprunte alors l'escalier inca qui mène à la fontaine inca, avec ses trois petites sources d'eau. Des tags abîment un peu les lieux... C'est dommage ! On continue à grimper, pour emprunter un sentier en balcon qui nous conduit au palais Pilkokaina, dont les portes et les murs sont bien conservés...

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Et on poursuit la découverte de l'île, jusqu'à l'extrême sud..... Par endroits, le sentier n'est pas évident à trouver ... il me semble d'ailleurs que ce sont plus des traces faites par les moutons qu'un véritable sentier... Mais au moins, ici on ne croise pas les touristes, qui restent plus sur l'axe principal ou dans les cafés et les restaurants. Il y a juste quelques femmes qui surveillent leurs moutons...

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De l'autre côté de l'île, on tombe sur un paysages absolument splendide : une succession de collines avec terrasses, aux couleurs magnifiques, qui plongent dans le lac.... de belles courbes, des petites criques ... A mon sens, c'est la partie la plus belle de l'île...

                                                                        
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Puis on rejoint le sentier principal qui traverse toute l'île... Et là, on en croise des touristes !! La plupart gagnent le nord de l'île en bateau et traversent l'île dans la journée pour reprendre le bateau à l'embarcadère sud. Beaucoup sont stressés, pressent le pas, et nous demandent le temps qu'il leur faut pour atteindre l'embarcadère ... En effet, on ne trouve pas de panneaux pour indiquer les distances ou les temps de marche, et certains craignent de rater le bateau et de devoir passer la nuit sur l'île ... 

De notre côté, on n'a rien de décidé.... Pour le moment on marche juste vers le nord en profitant des paysages... J'ai tout de même une petite crainte sur notre lieu d'hébergement, ayant vu sur internet que tout au nord, à Challapampa, se tient du 24 au 26 juillet un festival de musique transe... C'est là qu'on avait un temps envisagé de dormir ... mais je ne tiens pas à entendre des basses toute la nuit.. alors que précisément je viens chercher sur l'île du calme et du silence...

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Quand on entre sur la communauté Challa, plus vers le nord de l'île, je dois de nouveau payer une modique somme pour pouvoir emprunter les sentiers. La vue les montagnes enneigées de la Cordillère Royale sont très belles ...

Lorsqu'on arrive à 2-3 kilomètres de Challapampa, la musique du festival commence à se faire entendre ... On y va quand même, mais d'une part, tous les hébergements sont plus que pleins, et d'autre part il y a beaucoup trop de bruit et ça va s'amplifier dans la nuit ... Plusieurs tentes sont déjà montées sur la belle crique du village.

On décide alors de se mettre véritablement à chercher un hébergement. Pas si facile que ça, car d'autres touristes en quête de tranquillité fuient également Challapampa... et les premières pensions qu'on trouve sont pleines .... Finalement, à Challa, au bord d'une autre plage, on nous conseille un petit hôtel peint tout en jaune, un peu en hauteur, qui a l'air assez neuf et charmant ... On craint un peu les tarifs ... Mais bonne surprise : pour un prix dérisoire (3 euros environ), la patronne nous laisse une très belle chambre, qui a même un petit coin salon avec d'immenses baies vitrées permettant de profiter de la vue sur le lac ... C'est un plaisir de pouvoir contempler les eaux bleues du Titicaca même depuis son lit !!!

Pour le dîner, c'est un peu plus compliqué... A Challa, il n'y a pas 36 restaurants ... et les pêcheurs n'ont quasiment pas ramené de poisson ce matin. Une jeune fille avec qui l'on avait sympathisé accepte tout de même de nous préparer un plat ...

Le lendemain matin, pour retourner à Copacabana, un bateau part de la communauté de Challa vers 7 ou 8 h... trop tôt à mon goût... pour une fois qu'on a une superbe chambre dans un cadre magnifique... Deux autres possibilités pour aller à Copacabana : partir de Challapampa à 13 h, ou retraverser toute l'île pour prendre le bateau de Yumani, au sud, vers 16h.

Pour le moment, je veux aller voir les ruines de Challapampa que l'on n'a pas eu le temps de visiter la veille... On grimpe donc au-dessus de Challa en papotant avec des enfants qui conduisent leurs troupeaux de moutons, et on rejoint l'un des grands sentiers de l'île, qui nous mène aux ruines incas (la chincana -le labyrinthe- notamment).                                           
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   P1110018  Challapampa      

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Le sentier nous a fait faire des détours et la promenade a été beaucoup plus longue que prévu... On est à Challapampa vers 12h30... Nos affaires sont restées à l'hôtel à Challa ... Impossible en une demi-heure de faire l'aller-retour pour avoir le bateau qui quitte Challapampa à 13 h... Pour avoir celui de 16 h du sud de l'île, on n'a, à mon avis, pas beaucoup de temps à perdre.On s'arrête tout de même près de l'église où quelques habitants fêtent la Saint-Jacques.

                                        Fête à Challapampa     P1110020   

À Challa, où l'on arrive vers 13h15, un homme nous dit qu'en moins d'1h30 on sera à Yumani... On a donc du temps.... Comme il y a de la musique dans l'école, on va y jeter un coup d'œil : les plus âgés fêtent le baptême de leur promotion, les « parrains » de la fête – des gens du Ministère, nous dit-on – sont venus de La Paz en bateau ce matin. Puis plusieurs personnes nous signalent que vue l'heure, on n'aura jamais le bateau à Yumani... selon elles, il faut plus 2h30 ou 3 h pour rejoindre l'embarcadère... Le risque est donc grand d'arriver à Yumani pour se rendre compte que le bateau est parti.... Et moi, j'aimerais traverser la frontière Bolivie - Pérou dès ce soir pour filer demain sur Lima... Finalement, une femme nous suggère de demander aux « parrains » de la fête de nous laisser monter avec eux dans leur bateau... eux quittent "l'île du soleil" de manière sûre cet après-midi. En discutant avec le chauffeur du bateau, il accepte de nous prendre avec lui... Toutefois, ce n'est pas à Copacabana qu'il va mais à Yampupata (la traversée en bateau est alors beaucoup plus courte)... Bon, de toutes façons, on n'a pas vraiment le choix.. On verra à Yampupata s'il y a des minibus, sinon, ce sera au moins 4 h de marche jusqu'à Copacabana. Vue l'heure, la majeure partie de cette randonnée se ferait de nuit... Une fois cette décision prise, on va profiter de la fête de l'école ...

             Fête à l'école de Challa       P1110022             

 Et on repart en bateau vers 15h30 avec le parrain de la fête qui, en fait, n'est autre que le Ministre du Tourisme ...

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À Yampupata, aucun moyen de transport pour Copacabana ... Mais les « parrains » de la fête ont leur propre 4x4, et ils se font un plaisir de nous conduire jusqu'à Copacabana. On s'arrête même en chemin prendre un adolescent qui faisait du stop pour rejoindre Copacabana.

Là, pas de temps à perdre ... je tiens à rejoindre la frontière Bolivie-Pérou avant qu'elle ferme... Taxi collectif jusqu'à Yunguyo, puis bicy-taxi jusqu'au poste frontière... juste à temps !! Au poste péruvien, des infirmiers me font remplir des formulaires (courbatures ? toux?) à cause de la grippe A... De Yunguyo, on attrape un bus pour Puno... encore 2 h environ de trajet ... Et on se trouve un petit hôtel pas loin de la gare des bus.

Voilà, ce très court séjour sur l'île du soleil m'a vraiment enchantée !!!

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23 juillet 2009

Sorata, trek vers les lagunes

On devait prendre le minibus de 4h45 ou 5 h près du cimetière de La Paz, mais le réveil a été dur ... on a du retard, et on n'arrive qu'à 5h15... Heureusement, les infos qu'on nous avait données étaient fausses : des minibus partent tous les quarts d'heure à destination de Sorata. On réussit à avoir les 2 places tout à l'avant, dans le minibus. Le chauffeur, très sympathique, me voyant frissonner, me prête une couverture. Hier soir déjà, quand on est sorti du sauna dans le quartier de Sopocachi, il neigeotait... Et ce matin, en passant dans la ville d'El Alto (à plus de 4000 m), on voit que la neige a bien tenu et qu'elle tombe encore un peu. Le lever de soleil et la vue sur la Cordillère Royale recouverte de neige sont fabuleux...

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En 4 h environ, on arrive à Sorata, petit village de 2300 habitants, situé à 130 km au nord-ouest de La Paz, à 2678 m d'altitude. C'est un petit village colonial, au climat agréable, dominé par le massif de l'Illampu (6429 m).

Je laisse mon gros sac dans un petit hôtel, sur la place du village, et ne prends qu'un petit sac-à-dos... On prévoit d'aller vers la "laguna glaciar" et d'essayer de revenir à Sorata le lendemain soir, on emmène donc un peu de nourriture, des fruits surtout. Je passe au bureau des guides pour essayer d'acheter une carte, mais ils n'en vendent pas. On ne peut que louer les services d'un guide local ... Mais on n'a pas envie d'être accompagnés. On verra bien ... Si on ne trouve pas les lacs, ce n'est pas très grave : randonner dans ces magnifiques paysages de montagne me suffit...

Depuis le centre de Sorata, on commence donc à monter en direction du premier lac : la laguna Chillata, où l'on pense passer la nuit. On doit plusieurs fois demander quelle est la bonne direction, car il y a plusieurs chemins. Contrairement aux autres régions où l'on a randonné, ici, la plupart des habitants refusent de nous donner des indications, car ils croient qu'Antonio est un guide ou un cuisinier que j'aurais engagé à La Paz. Quand on parle un peu avec eux, ils acceptent de nous indiquer le chemin... Un jeune couple d'Argentins essaie aussi de gagner les lagunes, mais eux n'ont ni tente ni duvets, ils n'ont quasiment pas d'eau, pas de crème solaire, et ils n'ont que quelques bananes à manger... Comme ils n'aiment pas demander leur chemin aux locaux, ils se sont plusieurs fois trompés et ont fait plusieurs kilomètres de plus que nous... On traverse le Río Tusca Jahuira, on gagne le cimetière, et on continue à monter... On a une très belle vue sur l'Illampu.... On croise quelques bergers qui gardent leurs moutons, des femmes qui font leur lessive dans les canaux, et à chaque fois, on leur demande confirmation de l'itinéraire. Puis, par chance, on croise des touristes français qui descendent une colline. Les sentiers se poursuivaient des 2 côtés de la colline, mais la trace du sentier qui monte vers le sommet de la colline était complètement effacée... jamais on n'aurait pensé qu'il pouvait y avoir un chemin là si on n'avait pas vu pile au bon moment ces touristes. Je papote un moment avec eux... Comme moi, ils ont voulu acheter une carte mais n'en ont pas trouvé, et ils n'ont pas pu atteindre la lagune Chillata car ils ont fait de nombreux détours en cherchant le bon chemin... Grâce à eux, on prend la bonne direction... après, il ne reste plus qu'à suivre le sentier qui est bien tracé et qui monte très régulièrement. En fin d'après-midi, on arrive à la laguna Chillata, à 4200 m, un petit lac vert foncé. On monte la tente juste à côté du lac... Le coucher de soleil donne de superbes couleurs à l'Illampu qui se dresse derrière la lagune. On essaie de repérer le chemin vers la Laguna Glaciar (5100 m)... Un homme vient nous proposer de garder nos affaires le lendemain, pendant qu'on randonnera. Il nous dit qu'il ne faut rien laisser sans surveillance dans cet endroit... On portera tout ...

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           P1100934   laguna Chillata, à 4200 m  

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2e jour

Le lendemain, on part donc en direction de la laguna Glaciar, en suivant les cairns. Apparemment, ce sentier nous permettra d'apercevoir le lacTiticaca. Par endroits, le chemin est enneigé et glacé... certaines descentes sont bien glissantes... A un endroit, on se trompe. Il y a 2 chemins : l'un qui continue en balcon mais que l'on devine difficilement dans les rochers, un autre qui monte raide dans les éboulis : lui aussi est dur à voir mais des cairns ont été posés régulièrement. On suit ce dernier chemin, montant en ligne droite dans les éboulis. Et on monte, on monte, on monte ... c'est à moitié dangereux, je pense surtout à la descente qui promet d'être périlleuse... On arrive suffisamment haut pour voir le lac Titicaca au fond... Mais pour ce qui est de la laguna Glaciar : rien... A un moment, on admet qu'on a pris le mauvais sentier, et on rebrousse chemin... On aura quand même bénéficié de vues exceptionnelles sur la cordillère...

Comme on a mis du temps avant de se décider à faire demi-tour, on essaie de faire vite pour regagner Sorata avant la nuit... Ça me semble impossible mais on essaie...Mais Antonio se foule la cheville, et là, ça devient complètement impossible de regagner Sorata ... Déjà, si on atteint la lagune Chillata où l'on a dormi la veille, ce sera bien... Sinon, on plantera la tente où l'on pourra (j'ai beau chercher ... je ne vois pas vraiment de terrain plat pour notre tente).... La nuit commence à tomber, et à la lumière de ma petite lampe, il devient difficile de se diriger... Mais on réussit tout de même à retrouver notre lagune : 2 autres couples de randonneurs se sont installés au bord du lac et sont en train de dîner; ils se dirigeront le lendemain vers cette fameuse laguna glaciar qu'on n'a pas trouvée.

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3e jour

En quittant la lagune, on part visiter des ruines archéologiques, avant de commencer la descente. On tente un nouveau chemin pour essayer de rejoindre une autre vallée... mais au bout de ce chemin, on tombe sur une grande falaise !! Impossible de continuer! Un couple de randonneurs, qui a campé en bas, dans cette vallée, nous demande en criant où est le chemin pour monter la falaise ... Eux essaient de rejoindre la lagune Chillata, mais ils se sont heurtés la veille au soir à cette falaise... Dur de les aider... Nous-mêmes devons une nouvelle fois faire demi-tour. Finalement, on reprend le même chemin qu'à l'aller... On n'a pas mangé grand chose depuis hier midi, l'eau commence à bien diminuer (celle du lac avait un goût détestable et plein de dépôts verts dedans...), et on n'a plus trop envie de tourner en rond... Mais on ne se lasse pas de ces superbes paysages.

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En arrivant à Sorata, on se régale de chirimoyas, des fruits délicieux ...

Puis on prend un minibus en direction de La Paz, et on s'arrête à Huarina. Et là, sur le bord de la route, on attend qu'un bus passe en direction de Copacabana. A l'estrecho de Tiquina, il faut descendre du bus, et passer ce « détroit » en bateau. Le bus, qui traverse en bac, nous récupère de l'autre côté. Et on arrive à Copacabana de nuit..

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20 juillet 2009

La Paz

En arrivant à La Paz, depuis Chulumani, je refais le tour des agences de la rue Sagárnaga pour voir si je peux faire l'ascension du Huayna Potosi le lendemain... Les jours qu'il me reste en Bolivie sont comptés ... Mais pas de départ pour l'ascension de Huayna Potosi demain... Il y a peu de touristes en ce moment dans le coin...

Je m'accorde donc une nouvelle journée de repos à La Paz et décide de partir le lendemain pour Sorata. Avec Antonio, on réserve un minibus pour 4h45 environ ... C'est tôt, mais on nous dit que le suivant ne partira pas avant 7 h ...

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19 juillet 2009

Yunga Cruz, 3e chemin précolombien

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Après les treks du Takesi et du Choro, je souhaite parcourir le chemin précolombien de Yunga Cruz, dans la province du Sud Yungas, considéré le plus difficile mais aussi le plus joli... Le chemin principal (car il y a plusieurs variantes) mène, en 52 km, de Chuñavi à Chulumani, et les guides parlent de 3 à 5 jours de marche.

Très diffficile, le réveil, en étant rentrés tard de la Fête de la liberté ! Le bus pour Chuñavi part à 7 h du matin, et il faut y être plus tôt pour réserver des places. On hésite ... on y va ... on continuera la nuit dans le bus, il y a 72 km, 6 h de trajet !

La route est très belle, c'est celle qu'on a déjà empruntée pour aller à Ventillas. Soudain, un homme arrête notre bus ... Il vient demander de l'aide aux passagers masculins du bus : la veille, le véhicule d'un travailleur des mines a quitté la route et est tombé dans le précipice. La voiture est à l'envers ... il faut la remettre sur ses roues et la pousser jusqu'à un autre chemin en contrebas. Notre chauffeur n'est pas très chaud, mais finalement il accepte, et pendant une bonne heure, les hommes - avec l'aide des passagers des deux bus suivants qui se retrouvent coincés derrière nous -  s'efforcent de remettre la voiture sur un chemin...Moi, je reste avec les femmes et j'écoute les commérages, ça m'amuse...       

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On arrive donc vers 14 h dans le tout petit village de Chuñavi (170 habitants environ), à 3840 m d'altitude, d'où part le chemin précolombien.

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Un groupe s'est installé sur un camping aménagé dans le village. Nous, on préfère avancer un peu sur le chemin qui fait le tour de la montagne, en grimpant tout doucement ...  On est vite complètement dans les nuages. Il fait froid et humide, on a les sourcils glacés ! C'est la « puna húmeda y fría ».

On croise quelques hommes qui reviennent vers Chuñavi et qui nous questionnent. Ce chemin est vraiment très agréable et très bien préservé. Il y a des canaux, des murs de contention ; des marches ont aussi été taillées dans la roche... De loin, on aperçoit des brèches creusées dans les rochers pour laisser passer le sentier.

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En fin d'après-midi, coup de chance : derrière nous, l'Illimani se découvre, et laisse apparaître tous ses pics ! Splendide ! L'Illimani, du haut de ses 6480 m, serait le gardien de la ville de La Paz.

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On continue jusqu'à Kala Ciudad, à 4380 m, où l'on arrive en fin d'après-midi. Des espaces plats ont été recouverts d'ichu (paille) : idéal pour camper ! Un peu d'eau coule même à proximité. Kala Ciudad, ça veut dire : ville de pierres, et effectivement, il y a d'immenses roches partout sur la montagne où l'on campe. Ici, pas de bruit, personne pour nous déranger ... Juste cet immense ciel étoilé au-dessus de nous !

  2e jour                                                

La journée du lendemain est superbe. On avait lu que le chemin du Yunga Cruz est le plus difficile, mais ce n'est pas notre avis... Le sentier est plutôt facile, en balcon, et très bien tracé. Il suit les crêtes des montagnes. Un peu partout, comme dans la cordillère Apolobamba, on repère les plantes qui servent de nourriture aux ours ... certaines ont été retournées ... mais malheureusement, (ou heureusement?), on n'aperçoit aucun jukumari (ours). Le ciel est parfaitement dégagé et la vue sur l'imposant Illimani est majestueuse. Comme il est la plupart du temps dans notre dos, on s'arrête de temps en temps regarder la vue... Des hommes qu'on croise nous disent qu'il est possible d'atteindre Chulumani à 18 h. Eh bien... on n'y arrive pas ... On ne traîne pourtant pas, mais on ne veut pas non plus courir, les paysages sont trop beaux pour ça ! On s'arrête déjeuner au cerro Yunga Cruz (3920 m), là où l'on peut voir pour la dernière fois le beau sommet de l'Illimani. Il est en train d'être de nouveau recouvert par les nuages...  
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  Très vite, on quitte la partie andine pour plonger dans la zone subtropicale des Yungas... Une forêt de contes de fées ! On traverses des sortes de bosquets, où l'on s'extasie devant les couleurs des mousses et des lichens... La végétation devient de plus en plus exubérante. Dans les forêts, le chemin est par endroits très étroit, et creusé dans le sol. On n'a toujours vu aucun touriste depuis qu'on a quitté Chiñavi... On marche, on marche, et dans la soirée je commence à fatiguer ... Les campements qu'on croise sont sales, jonchés de bouteilles, de plastiques, de sachets de biscuits, à la différence de l'endroit où l'on a dormi la veille. D'ailleurs, depuis cet endroit, on n'a trouvé aucun point d'eau... c'était bien signalé dans les guides comme étant une difficulté de ce trek : plus d'eau jusqu'à l'arrivée... Mais on a prévu et on économise ! Finalement, peu avant la tombée de la nuit, on arrive à un camp sympathique, un mirador ... mais il est déjà occupé par une bonne vingtaine de jeunes en sortie scolaire. Leurs responsables nous disent qu'il nous faut encore 2h30 de marche jusqu'à l'estancia Sikilini, le prochain campement... Impossible ... On aura donc une nuit bruyante ...                            

     De la montagne à la forêt ... :

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Dernière matinée

Il a plu une partie de la nuit, mais au petit matin, il fait relativement beau. Les paysages sont encore un peu dans les nuages...

On n'a pas prévu tout-à-fait assez de nourriture pour ce trek, et en plus, on a partagé nos pains et nos mandarines avec des personnes croisées sur le chemin... Là, ce sont les responsables des jeunes en sortie scolaire qui nous offrent un peu de pain, voyant qu'on reprend la route sans avoir vraiment petit-déjeuné... On marche un moment dans les forêts humides, au milieu des fougères...

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                          Chulumani en vue ...    P1100905 

Puis on débouche sur des flancs de collines arides. La descente se fait un peu plus raide jusqu'à Sikilini (1850 m). On arrive ensuite au niveau des chacras, les champs cultivés. On trouve par ici surtout de la coca, du café, et aussi des arbres fruitiers, notamment des agrumes. Il y a plein de mandarines partout sur le sol, qui sont en train de pourrir.... Une femme, qui travaille dans son champ de coca, nous invite à nous servir .... On ne se fait pas prier !! on se fait un festin de mandarines.. elles sont succulentes !!

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Une dernière petite descente abrupte, avec une branche en guise de corde, pour rejoindre la route... Par chance, juste après, une "combi" (minibus) passe et nous emmène à Chulumani (1730 m), où on arrive vers midi.

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C'est dimanche, jour de marché à Chulumani, et c'est le dernier jour des vacances scolaires... Tous les bus pour La Paz sont donc quasiment pleins, et coûtent un peu plus cher qu'habituellement (20 bolivianos au lieu de 15 ... ça reste très bon marché !). On passe devant une vendeuse d'empanadas (sortes de friands) au fromage ... Oh, quel régal, les meilleures que j'ai goûtées jusqu'ici... On aurait voulu profiter des piscines qui ne manquent pas à Chulumani, mais on craint de ne pas avoir de places dans les bus plus tard ... Finalement, on prend le bus de 13h30, on a des places tout au fond du bus, à côté de vendeuses de coca, qui nous en offrent un peu à mâcher, et avec qui on rigole bien. On fait un arrêt précisément pour que ces vendeuses déclarent la quantité de coca qu'elles transportent, puis on arrive à La Paz vers 18 h.

Voilà, encore une très belle randonnée ... qui donne envie de continuer à parcourir des chemins de l'époque préhispanique (à l'époque inca, il y avait plus de 23 000 km de chemins ainsi tracés, de la Colombie au Chili)...   

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16 juillet 2009

La Paz, bicentenario, día de la libertad

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Partis la veille au soir d'Arequipa, on arrive à La Paz en fin de matinée :

  • un bus de nuit jusqu'à Puno (oui, il devait y avoir du chauffage, bien sûr ! Et les toilettes du bus devaient être ouvertes ! Encore de belles paroles pour vendre des billets de bus...)

  • un mini-bus jusqu'à Juliaca

  • un autre bus jusqu'à la frontière de Desaguadero

  • puis, là, il faut se battre pour qu'un taxi collectif accepte de partir pour La Paz, se battre pour avoir 2 places, accepter de payer un peu plus ...

Aujourd'hui il y a une fête à Desaguadero (le défilé va bientôt commencer); et à La Paz, c'est la « fête de la liberté ». Du coup, c'est un peu le chaos dans la ville et cela n'arrange pas les chauffeurs de taxi ! Mais on y arrive !

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Et on se retrouve à La Paz pile pour l'heure du déjeuner : quel bonheur de retrouver les bons petits plats du restaurant végétarien « Nueva Luz » !!

Aujourd'hui, à La Paz, c'est donc la fête de la liberté, le « bicentenaire ». On peut lire partout « bicentenario », mais ce qui est drôle, c'est que tous les gens à qui je demande « c'est le bicentenaire de quoi »? » ne savent pas me répondre. C'est juste la « fête de la Liberté », le « Bicentenaire », et ça suffit !  Les journaux m'éclaireront...

1809 – 2009, 16 juillet ...

Le 16 juillet 1809 a eu lieu le "cri de la liberté" à La Paz, et le célèbre chef Pedro Domingo Murillo a alors prononcé sa phrase très connue : « Mes compatriotes, je meurs, mais personne ne pourra éteindre la torche que j'ai allumée ».

Voilà, le matin donc, plusieurs chefs d'Etat étrangers (Chávez, Correa...) étaient en Bolivie avec Evo Morales pour la parade militaire.

Depuis 2 ou 3 jours, déjà, dans plusieurs quartiers il y avait des fêtes : danses, orchestre, alcool. Du coup, là où il n'y a pas de fêtes, les rues sont désertes... Le marché par exemple ! On y est allés pour refaire le plein de provisions en vue d'un nouveau départ en trek le lendemain. Mais la plupart des « caseras » (vendeuses) n'étaient pas au rendez-vous !!

Comme on a vu de la pub pour une série de grands concerts dans le stade olympique de La Paz (le plus haut du monde, à 3637 m), on décide d'y aller. C'est gratuit, et c'est organisé par le Ministère des Cultures. Au programme : différents types de musiques boliviennes, avec en tête d'affiche les Kjarkas. Le début du spectacle est prévu à 14 h...  Je râle un peu car on traîne et je crains de ne pas avoir de place dans le stade ...

Evidemment, comme je le pressentais, il y a une foule incroyable, des queues interminables devant chacune des entrées du stade... Des milliers de personnes attendent de pouvoir entrer; la plupart des tribunes sont déjà pleines et les gens se pressent de porte en porte... A chaque fois les policiers les refoulent...  On fait désespérément le tour du stade... pour finalement arriver devant l'entrée des artistes et des VIP... On y va alors au culot ... on demande à une femme si elle peut nous laisser passer. La chance : elle est responsable à un haut niveau de la sécurité, et ne nous envoie pas promener... elle nous dit juste d'attendre... et lorsque des policiers nous demandent de dégager, elle nous remet deux badges de membres de la sécurité, qui nous donnent accès à la zone VIP, au milieu du stade !! Idéal pour regarder se succéder sur scène des artistes connus, des humoristes, des chanteurs et des danseurs (saya, caporal, morenada, rock, musique andine...), pour regarder le public déchaîné qui fait la ola, scande des « Bobobo – lilili – viaviavia » « Bolivia ! » et  applaudit lorsque le président se met à danser avec les cholitas, pour admirer enfin le superbe feu d'artifice...

Vidéo : danses

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Un chouette spectacle qui m'a donc permis de découvrir la variété des musiques et danses du pays ! Le seul hic : le froid absolument glacial !!!                   

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14 juillet 2009

Le 14 juillet au sommet du Misti

Le volcan Misti 5825 m, qui domine la ville blanche d'Arequipa          

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Finalement, c'est de nouveau le Pérou ! Antonio m'accompagne, sa famille habite à Arequipa, on ira donc les voir et loger chez eux.  A défaut d'avoir fait le Huayna Potosi près de La Paz, je ferai l'ascension du Misti, ce volcan qui surplombe Arequipa, à 5825 m d'altitude. Antonio l'a déjà fait quelques fois et connaît à peu près le chemin...

Il faut de nouveau repasser les frontières de la Bolivie et du Pérou . Oh que je n'aime pas ces formalités ! J'ai toujours une petite appréhension du côté bolivien... Il y a quelques années, les policiers boliviens avaient fait des erreurs sur mon passeport et je m'étais retrouvée bloquée plusieurs heures entre le Pérou et la Bolivie ... sans argent sur moi à ce moment-là, malheureusement, pour payer le pot-de-vin que les Boliviens me demandaient  pour rectifier leurs erreurs... Heureusement qu'un gentil policier péruvien avait bien voulu à la fin arranger l'affaire...

Cette fois-ci, pas de problème... il y a juste un policier bolivien qui m'annonce que, la prochaine fois, je n'aurai plus le droit de revenir qu'une semaine en Bolivie ... je pense avoir encore droit à un mois, mais bon, je n'insiste pas ... on verra bien au retour (et effectivement, j'avais raison : la fois suivante, j'ai l'autorisation de séjourner un mois)...

A Desaguadero, on profite d'être au bord du Titicaca pour acheter pour le déjeuner une bonne truite du lac... qu'on doit emporter dans le bus pour Puno ... car pour une fois le bus part à l'heure !

De Puno, il nous faut 6h30 pour rejoindre Arequipa, à cause d'un très long arrêt à Juliaca : le tourisme est très bas en ce moment, et du coup, on attend d'éventuels passagers ...

A Arequipa, à la gare routière, le chauffeur de taxi me dit que désormais, dans la journée, des policiers filment les touristes étrangers qui partent en taxi pour le centre-ville, pour éviter les agressions par de faux chauffeurs de taxis. Mais la nuit et au petit matin (où le danger serait plus grand) : rien ...

Vers 22h00, on arrive enfin chez la famille d'Antonio : beaucoup de chiens dans le quartier à mon avis ... je n'aime pas beaucoup ça... Un de ses amis nous invite prendre un verre ... Alors qu'on papote, Antonio me dit soudain de ne pas bouger et de ne pas crier : en me retournant je vois un gros pitbull en train de renifler mes chaussures et ma jambe ... Oh, j'étais déjà fatiguée, me voilà maintenant bien tendue et stressée... Le chien est immédiatement renvoyé dans la cour de la maison, mais comme il n'y a qu'un rideau en guise de porte, il a tôt fait de revenir... Et si on allait faire les courses pour l'ascension du Misti demain??

A cette heure, on n'a pas beaucoup de choix : une seule épicerie est encore ouverte...

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                    Ouh, ce qu'il paraît loin, le sommet du Misti !!!

Lundi matin, on prend un petit taxi pour se rendre au départ de notre randonnée... Lorsque la route goudronnée laisse la place à des chemins de terre cabossés, les bifurcations apparaissent un peu partout... Le chauffeur ne connaît pas le coin, et Antonio n'a que de vagues souvenirs... On repère bien, sur le volcan, l'endroit où l'on doit se rendre, mais ... comment y aller ?? Finalement, on laisse le taxi qui s'ensable, et on continue à pied... 3 bonnes heures de marche en plein soleil pour atteindre le point de départ de la rando... Un peu inquiétant pour nos réserves d'eau, calculées au plus juste...

Du coup, on pique-nique avant de commencer à grimper. Quelques groupes de touristes étrangers sont partis dans la matinée, on papote un moment avec leurs porteurs qui se mettent en route. Ici, la végétation est rare : quelques cactus, quelques fleurs par ci par là. La vue est très belle sur le volcan Chachani.

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      Petit repos après le déjeuner, avant la montée !!  :

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Malgré le poids du sac, cette montée se fait bien ... mais ce que j'ai soif !! On arrive dans l'après-midi au campement Nido de Águila où l'on discute avec un Espagnol, seul avec son guide. La plupart des emplacements étant réservés par les porteurs des autres touristes (qui sont toujours dans la montée), on décide de monter 30 mn de plus jusqu'à un autre campement... Pour le coup, on n'a que l'embarras du choix : on y est tout seuls. La nuit est terriblement froide, et le vent n'arrête pas de souffler, nous donnant l'impression d'entendre des pas à côté de la tente...  Mais ce n'est que le vent... Le ciel étoilé est superbe et la ville d'Arequipa se dessine très clairement grâce à ses lumières ...

                  14 juillet au matin

Vers 1h00, on voit des lumières et on entend les premiers touristes passer près de notre tente... Pas facile de sortir du duvet à cette heure... On part un peu moins d' une heure plus tard, laissant quelques affaires dans notre tente, qu'on démonte pour la rendre moins visible (car contrairement aux autres touristes, on n'a ni porteur ni cuisinier pour la surveiller !).

La montée se fait relativement bien. A quelques endroits, le chemin est moins bien tracé, il faut grimper dans les rochers, mais on arrive toujours à retrouver notre route. Un peu avant six heures, avant le lever du soleil, je me sens à moitié mal ... ça fait plus de 3h30 qu'on marche, sans vraiment s'arrêter à cause du froid, et en n'ayant rien mangé depuis le dîner, qui avait été des plus légers ... Pas très malin tout ça, en y repensant ... Mais je m'en rends compte un peu tard, quand la ville d'Arequipa, dont les contours lumineux étaient si nets dans la nuit, ne devient plus pour moi qu'une grosse tache toute floue, quand je commence à voir voler plein de petits points noirs, que je sens mes mains s'engourdir et que je sens une très forte envie de m'allonger... En temps normal, ça ne m'aurait pas inquiétée plus que ça, mais là, je ne sais plus ce qu'il faut mettre sur le compte de l'altitude, de la fatigue, ou de l'alimentation... A cause du froid glacial, je sais qu'il faut que j'essaie de tenir debout ... On reste un bon moment sans bouger, à attendre que je retrouve des couleurs... Peu à peu, le jour commence à se lever...  ça rassure aussi. Je n'ai envie de rien avaler... Mais je me force à manger une barre énergétique qui s'était égarée dans une poche de mon sac-à-dos lors du trek d'Apolobamba (merci Nicolas !!!). Voilà, ça me redonne un peu de forces... Je songe à redescendre, ça me semble le plus prudent ... Mais Antonio insiste pour qu'on essaie de continuer ... tout doucement... On y va, mais pour le coup, c'est vraiment très très très doucement. Trois petits pas et on s'arrête... Trois autres petits pas et on s'arrête ... Et ainsi de suite pendant plus de 2 heures et demie...

       Dure, la montée !!!        P1100627   

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Malgré notre lenteur, on arrive dans les premiers en haut du volcan.

   Enfin au sommet (ou presque) !!!!   P1100631   

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Antonio n'est jamais allé plus loin, car à chaque fois qu'il est monté, il y avait trop de brouillard et le temps était trop mauvais pour continuer. La veille, on s'était dit qu'on irait jusqu'à la croix, à 5825 m. Là encore, j'insiste pour qu'on entame plutôt la descente, mais ... c'est vrai qu'on est chanceux : le ciel est plutôt dégagé... allez, je me laisse entraîner vers la croix ! Mais tout doucement ...

Ça y est, c'est le point le plus haut !! Et la vue est splendide sur le volcan et sur les alentours.

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                                            On l'atteindra, cette croix qui marque le sommet !!      

         P1100635    Ça y est !!                        

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On gagne ensuite un point de vue sur le cratère... également magnifique !! Les efforts sont largement récompensés ...

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     Un p'tit détour pour aller voir le cratère : P1100665   

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On se met alors à descendre, dans la lave, pour retourner déjeuner à notre campement, à Nido de Águila .

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                                                                P1100673                         

 à Nido de Aguilas (4700 m) P1100675                        

Au déjeuner, on économise l'eau ... on a encore pas loin de 5 h de descente en plein soleil... Je presse nos derniers citrons dans le reste d'eau, c'est plus désaltérant, et je pose la bouteille près d'un muret pour qu'Antonio la prenne... D'autres touristes arrivent à ce moment-là, on discute en finissant de démonter la tente et de préparer nos sacs. Et on repart. Une bonne heure plus tard, lorsque je veux boire, on se rend compte qu'on n'a pas la bouteille !!!! Le guide des touristes avait en fait appuyé ses sacs sur le muret près duquel j'avais laissé la bouteille, la cachant ainsi... et chacun de nous a cru que l'autre l'avait pris ... Oh ... Impossible de faire demi-tour... 

        P1100677  Oh ce petit muret derrière lequel est restée cachée notre dernière bouteille d'eau !!!!  Qu'elles seront longues, longues, longues, les heures de descente en plein soleil sans une goutte d'eau ....                

                                  le Pichu Pichu    P1100678   

De plus, Antonio me dit qu'on n'a pas de temps à perdre, car le chemin qu'on a pris au retour nous fait arriver dans un « pueblo joven », un bidonville ... Les autres touristes, eux, ont pris le même chemin qu'à l'aller, car en bas, ils sont attendus par des 4x4 de leur agence de voyages.... mais pour nous, impossible de contacter un taxi... il nous a donc fallu prendre un autre itinéraire... Bon, le but maintenant est d'arriver dans ce pueblo joven avant la tombée de la nuit... C'est donc une marche accélérée sous le soleil sans eau... et sans véritablement savoir si on est sur le bon chemin... Tous les sentiers vont dans la même direction plus ou moins... mais certains mènent à des sortes de falaises ou n'aboutissent à rien... Malgré tout, la vue sur les volcans reste très belle, notamment au coucher du soleil ! On rejoint la ville juste au moment où les lumières commencent à s'allumer ... fatigués, mais heureux de ces 2 jours !  

       P1100679   

                Au milieu de la descente... Encore combien d'heures ??!!? 

On se précipite dans la première boutique pour acheter de l'eau, et on prend un micro (minibus) pour rentrer à la maison ... prendre une douche chaude (hmm, en fait, une douche à la casserole et au baquet; sinon c'était la douche froide !) et le délicieux dîner qu'on nous a préparé.




 

12 juillet 2009

Et de nouveau La Paz

Juste quelques jours pour me reposer, aller à la piscine et au sauna, visiter quelques musées, découvrir la ville, et surtout ses marchés ... Je prends plaisir tous les matins à aller retrouver les "caseras" (les vendeuses), et à boire de grands verres de jus de fruits (malgré ma petite appréhension... pas trop envie de tomber malade). Un matin, l'une d'elles, qui m'a servi un grand verre de jus de limas, s'inquiète de me voir prendre mon temps pour boire ... le verre est énorme ... Elle me dit alors qu'il faut tout avaler d'un coup, sinon ça peut rendre malade ... Et toutes les vendeuses voisines confirment... Bon à savoir ... Et dès que le verre est fini, bien sûr, elle m'en reverse un peu dedans : c'est la "yapita", le petit supplément offert...

La Paz me plaît : son rythme de vie, ses populations si diverses qui s'y côtoient, avoir dans une rue les marchés traditionnels et 100 mètres plus bas les cinémas... Et malgré les rues très pentues, c'est super agréable de s'y déplacer à pied...

Je m'y plais vraiment, mais au bout de quelques jours je ressens l'envie de repartir, de continuer à découvrir d'autres régions ... Je veux faire l'ascension du Huayna Potosi, je fais le tour d'une bonne dizaine d'agences, mais pas de chance : pile en ce moment il n'y a pas de groupe ! Et je n'ai pas envie d'attendre ... C'est décidé : dimanche matin, je reprends un bus ... Vers Sajama ? Rurrenabaque ? ou vers le Pérou ? Samedi soir, j'hésite encore ...

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8 juillet 2009

Chemin précolombien du Choro

                    takesi_coroico                  

Après avoir fêté tranquillement hier à La Paz l'anniversaire d'Antonio, nous repartons pour 3 jours de trek sur un autre chemin précolombien : cette fois, c'est le Choro trek, sur le flanc est de la Cordillère Royale.

Comme pour le Takesi, cette randonnée nous mène des Andes aux vallées tropicales des Yungas...

Premier jour

Tôt le matin, nous prenons donc un bus en direction des Yungas, et nous nous arrêtons après environ 1 h de trajet, au col de La Cumbre, près de petits lacs et d'une grande croix, à 4700 m d'altitude. Il nous faut monter un peu jusqu'à l'Apacheta Chukura, à 4780 m. On a de la chance, il fait beau, ce qui nous permet d'apercevoir des condors qui volent au-dessus de nos têtes !! Peu à peu les nuages vont gagner du terrain ... Commence alors une longue descente, sur un chemin très bien tracé, parfois même pavé. Cela fait drôle de se dire que les Incas utilisaient déjà ce chemin, notamment pour échanger des produits entre les vallées et l'Altiplano. On croise peu de personnes : des petites filles qui grimpent et qui nous demandent des mandarines, d'autres enfants près des quelques maisons situées près du chemin, quelques touristes (vraiment très peu nombreux pour la saison), et Emerlinda – une femme avec qui on s'arrête discuter un moment. Assez vite, l'univers minéral de la haute montagne disparaît, et quelques plantes se montrent ici ou là... On passe près des  «hameaux» (quelques maisons en fait) de Samaña Pampa – où il faut payer une somme modique pour l'entretien du chemin, Chukura, puis Challapampa (2910m) au bord d'une rivière. Là, on hésite à planter la tente, car la nuit commence à tomber. Des enfants s'amusent avec un chien tout fou. Connaissant ma peur des chiens et craignant d'être embêtés toute la nuit par des aboiements, Antonio décide de continuer. Lui qui a déjà fait ce chemin me dit que le prochain village est tout proche et qu'on y sera avant la nuit !! «Plus qu'un virage et on arrive », « Ahorita », le pire des mots !! ça veut dire « tout de suite », mais c'est en fait un « tout de suite » qui peut durer des heures... Heureusement que j'avais ma lampe car il nous faut marcher pas mal de temps dans la nuit. De temps en temps, on aperçoit des lumières, mais faux espoirs, ce ne sont que des lucioles ! Bref, quand on parvient enfin à un « camping », des étudiants ont allumé un bon feu, et ça fait vraiment du bien !!

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Deuxième journée :

Le lendemain, on arrive très vite à l'endroit nommé El Choro, au bord de la rivière. La végétation est maintenant luxuriante et totalement de type subtropical. On monte, on descend, on traverse des rivières. Les nombreuses fleurs égaient les bord du chemin. C'est super agréable. On marche aussi un long moment sur un chemin en balcon, et la vue est magnifique sur ces vallées. Le seul hic, c'est qu'il y a de plus en plus de terrains déboisés, pour laisser place aux cultures... Après avoir passé le village de San Francisco, à 2000 m, et traversé la rivière Coscapa, nous attend la cuesta del Diablo (montée du diable). Bon, le nom est plus terrible que la montée elle-même !! Puis on arrive à Bella Vista, endroit rêvé pour faire la pause pique-nique, car les paysages sont splendides et la maîtresse de maison, qui est en train de laver son linge, prend plaisir à papoter et à rire avec nous.

Et on reprend la route jusqu'au village de Sandillani, à 2000 m d'altitude environ, pour aller camper à « la casa del Japonés ». Tamiji Hanamura, un Japonais maintenant très âgé, a installé un terrain de camping en terrasses, dans un jardin planté de superbes fleurs. Enfin un sol bien droit pour dormir, et la vue est encore une fois splendide ! Il y a même, pas très loin, un petit café où l'on peut enfin commander un « dîner » chaud. En attendant le repas, on discute avec un petit commerçant (en train d'essayer de tuer des paons avec son fils) qui évoque les difficultés de la vie dans ce petit village isolé. Comme beaucoup ici, il voudrait qu'une route soit faite pour pouvoir transporter les fruits et les légumes produits et favoriser le développement de la région. On parle également avec lui d'une mine en construction un peu plus haut, sur le chemin même de l'Inca... Les habitants ne se rendent pas compte de la valeur de ce chemin (tant par ses paysages que par son histoire et ses restes archéologiques), ils veulent échapper à la pauvreté, donner une éducation à leurs enfants. Les différentes communautés ne se mettent pas d'accord quant à l'entretien de ce chemin inca et cet homme nous avertit que le chemin que nous allons parcourir le lendemain sera mal entretenu... Une conversation intéressante ... mais on vient nous chercher car notre « dîner » est prêt !

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Troisième journée

Le dernier jour, quel bonheur d'être réveillés par les oiseaux qui chantent et quelques rayons de soleil... La vue est complètement dégagée !! Après une petite visite au Japonais et une balade dans ses jardins fleuris, on reprend notre descente jusqu'à Chairo, à 1200 m d'altitude. Il fait de plus en plus chaud, évidemment ! Au milieu de la végétation, on aperçoit quelques perroquets. Arrivés à Chairo, il n'y a pas de véhicule pour nous emmener jusqu'à Yolosa. Plutôt que d'attendre, on commence à marcher sur la piste, mais la chaleur est insupportable... On avance quand-même ... Peu avant de rejoindre la route goudronnée, un taxi collectif passe et nous conduit jusqu'à Yolosa. De là, un autre taxi collectif nous mène 8 km plus loin à Coroico (1760 m). Notre chauffeur, un Noir, est super sympa et détendu. Premier contact avec la population afro-bolivienne, importante dans cette région. Ce sont les descendants des esclaves qui travaillaient dans les mines. Les minibus pour rentrer à La Paz sont pris d'assaut... on en réserve un pour la fin de l'après-midi, ce qui nous laisse un peu de temps pour découvrir cette petite bourgade des Yungas, plutôt agréable puisqu'il y fait bien moins froid que dans les Andes et qu'on n'y souffre pas encore de l'humidité de l'Amazonie ! Le retour, qui devait être rapide, s'allonge.. Il faut changer une roue du minibus à plus de 4000 mètres d'altitude, dans le noir et dans le froid... Le chauffeur a pitié des femmes : seuls les hommes doivent descendre du minibus pour l'alléger !! Ça a du bon d'être une femme en Bolivie !!

       Vue depuis le camping (maison du Japonais):

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                  Le seul point d'eau !        P1100582         

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                  Perroquets      P1100590      

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