La Paz, bicentenario, día de la libertad
Partis la veille au soir d'Arequipa, on arrive à La Paz en fin de matinée :
un bus de nuit jusqu'à Puno (oui, il devait y avoir du chauffage, bien sûr ! Et les toilettes du bus devaient être ouvertes ! Encore de belles paroles pour vendre des billets de bus...)
un mini-bus jusqu'à Juliaca
un autre bus jusqu'à la frontière de Desaguadero
puis, là, il faut se battre pour qu'un taxi collectif accepte de partir pour La Paz, se battre pour avoir 2 places, accepter de payer un peu plus ...
Aujourd'hui il y a une fête à Desaguadero (le défilé va bientôt commencer); et à La Paz, c'est la « fête de la liberté ». Du coup, c'est un peu le chaos dans la ville et cela n'arrange pas les chauffeurs de taxi ! Mais on y arrive !
Et on se retrouve à La Paz pile pour l'heure du déjeuner : quel bonheur de retrouver les bons petits plats du restaurant végétarien « Nueva Luz » !!
Aujourd'hui, à La Paz, c'est donc la fête de la liberté, le « bicentenaire ». On peut lire partout « bicentenario », mais ce qui est drôle, c'est que tous les gens à qui je demande « c'est le bicentenaire de quoi »? » ne savent pas me répondre. C'est juste la « fête de la Liberté », le « Bicentenaire », et ça suffit ! Les journaux m'éclaireront...
1809 – 2009, 16 juillet ...
Le 16 juillet 1809 a eu lieu le "cri de la liberté" à La Paz, et le célèbre chef Pedro Domingo Murillo a alors prononcé sa phrase très connue : « Mes compatriotes, je meurs, mais personne ne pourra éteindre la torche que j'ai allumée ».
Voilà, le matin donc, plusieurs chefs d'Etat étrangers (Chávez, Correa...) étaient en Bolivie avec Evo Morales pour la parade militaire.
Depuis 2 ou 3 jours, déjà, dans plusieurs quartiers il y avait des fêtes : danses, orchestre, alcool. Du coup, là où il n'y a pas de fêtes, les rues sont désertes... Le marché par exemple ! On y est allés pour refaire le plein de provisions en vue d'un nouveau départ en trek le lendemain. Mais la plupart des « caseras » (vendeuses) n'étaient pas au rendez-vous !!
Comme on a vu de la pub pour une série de grands concerts dans le stade olympique de La Paz (le plus haut du monde, à 3637 m), on décide d'y aller. C'est gratuit, et c'est organisé par le Ministère des Cultures. Au programme : différents types de musiques boliviennes, avec en tête d'affiche les Kjarkas. Le début du spectacle est prévu à 14 h... Je râle un peu car on traîne et je crains de ne pas avoir de place dans le stade ...
Evidemment, comme je le pressentais, il y a une foule incroyable, des queues interminables devant chacune des entrées du stade... Des milliers de personnes attendent de pouvoir entrer; la plupart des tribunes sont déjà pleines et les gens se pressent de porte en porte... A chaque fois les policiers les refoulent... On fait désespérément le tour du stade... pour finalement arriver devant l'entrée des artistes et des VIP... On y va alors au culot ... on demande à une femme si elle peut nous laisser passer. La chance : elle est responsable à un haut niveau de la sécurité, et ne nous envoie pas promener... elle nous dit juste d'attendre... et lorsque des policiers nous demandent de dégager, elle nous remet deux badges de membres de la sécurité, qui nous donnent accès à la zone VIP, au milieu du stade !! Idéal pour regarder se succéder sur scène des artistes connus, des humoristes, des chanteurs et des danseurs (saya, caporal, morenada, rock, musique andine...), pour regarder le public déchaîné qui fait la ola, scande des « Bobobo – lilili – viaviavia » « Bolivia ! » et applaudit lorsque le président se met à danser avec les cholitas, pour admirer enfin le superbe feu d'artifice...
Vidéo : danses
Un chouette spectacle qui m'a donc permis de découvrir la variété des musiques et danses du pays ! Le seul hic : le froid absolument glacial !!!