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Caminante no hay camino...
30 mai 2009

Retour à Indiana

De Grau, on arrive très tôt à Nauta, et rapidement il se met à pleuvoir. Je laisse alors Marden, et je reprends un bus pour Iquitos. A ma grande surprise, dans le bus, un homme refuse d'enlever son sac pour me laisser occuper la place auprès de lui... Plusieurs autres personnes s'empressent d'enlever leurs affaires et de me proposer un siège à leurs côtés. Finalement, je m'assieds à côté d'un homme de Cajamarca avec qui je sympathise. Il parcourt tout le pays – et les pays voisins – depuis  des années, pour vendre des petits livres, des couvertures, des matelas ... Il est donc sacrément chargé. Il m'offre des petits livres sur les contes de l'Amazonie et sur le vocabulaire propre à l'Amazonie ... Il part précisément pour Indiana et Mazán, où je compte retourner aujourd'hui ou demain. Il me conseille une petite pension de famille à Indiana, où logent les professeurs du village.

Arrivée à Iquitos, je pensais trouver un petit hôtel pour laisser mes affaires et n'emmener à Indiana que le nécessaire pour 2 jours. Mais il pleut à seaux, et  me voici de nouveau prise d'assaut par les rabatteurs en tous genres... Ca me lasse très vite, je fuis, je file donc au Puerto de Pescadores pour prendre un bateau pour Indiana. Pour le coup, je trimbale toutes mes affaires, mon sac est assez lourd, et ça fait beaucoup rire les porteurs de bananes, les vendeuses du marché et les chauffeurs de bateau de voir une « gringa » (étrangère) avec autant d'affaires. Mais je m'en sors bien, aucun faux pas ! heureusement, sinon, je tombais à l'eau !

 

Arrivée à Indiana, je me mets à chercher la petite pension qui m'a été recommandée dans le bus, car il n'y a quasiment pas d'autres hôtels (à part l'hôtel municipal qui ne me plaît vraiment pas, et une autre pension qui est fermée). Finalement, je trouve la maison en bois (rien n'indique vraiment qu'on peut y loger), au bord de l'Amazone. Il reste une petite chambre (peut-on appeler ça chambre ??  ...  quelques cloisons dans une grande salle commune, un lit avec un tapis de sol en guise de matelas), ça ira pour la nuit. Pas d'eau, donc pour la douche, me dit-on, il suffit de se baigner ... dans l'Amazone !!! Et l'électricité fonctionne de 18 h à 22 h. Pour le coup, quand il y a de l'électricité, qu'on le veuille ou non, toutes les lumières sont allumées... Je paie une somme modique, juste quelques soles, rien quasiment ...

Et je retourne me balader, profiter de la tranquillité du village, papoter avec les gens, passer un peu de temps à la radio du village (installée dans la mairie) où l'on me laisse choisir des chansons. Je retrouve aussi ceux qui, à la mairie, m'avaient proposé de me prêter un bateau à moteur ... Le rendez-vous est fixé au lendemain matin.

                                    Un p'tit tour à la radio P1080879   

         P1080880 l'Amazone

                                      Lessive         P1080882   

Puis je retrouve mon vendeur de couvertures et de matelas, qui m'invite dîner à Mazán (car il n'y a aucun restaurant à Indiana). Je ne suis guère rassurée de faire le trajet Mazán – Indiana de nuit en moto-taxi : des femmes des 2 villages m'ont conseillé de ne pas emprunter ce sentier trop tard ... On rentre donc relativement tôt à Indiana... avant qu'il n'y ait plus d'électricité !!

Toute la nuit est tombée une pluie torrentielle, je me demande si je pourrais aller faire ma balade en bateau... Par chance,  au petit matin, la pluie s'arrête... Mais c'est le moteur du bateau qui a un souci... Il faut donc attendre qu'il soit réparé... Bon, à vrai dire, ça ne m'étonne pas qu'il y ait du retard par rapport à l'heure prévue pour partir ... je suis au Pérou !! Deux heures plus tard, je pars donc avec deux jeunes qui s'occupent des problèmes sociaux d'Indiana et des communautés voisines.

                                  P1080889    

On se rend d'abord sur l'île des singes (la Isla de los Monos), où plusieurs singes sont apprivoisés. A peine débarquée du bateau, une femelle me barre le sentier, à plusieurs reprises. L'un des responsables du centre me dit qu'elle s'est prise d'affection pour moi, et qu'elle ne me laissera pas jusqu'à ce que je remonte dans le bateau ... Elle m'empêche d'avancer, moi, mais pas mes 2 compagnons ... Et d'un coup, je la sens qui grimpe sur mon dos, et vient se placer confortablement sur mes épaules ... On ne reste pas très longtemps sur cette île car elle est inondée et les sentiers ne sont donc pas praticables.  On continue notre promenade en bateau par la cuenca de Yacu Yacu, où les paysages sont superbes, et l'on s'arrête dans l'un des villages, où des enfants sont attroupés pour regarder des serpents. Puis on regagne Indiana.

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De justesse, j'arrive à attraper le dernier bateau pour Iquitos. Sur le chemin du retour, le bateau s'arrête longtemps à Mazán...  il est déjà plein, mais on attend toujours plus de passagers. Ca se termine en bonne partie de rigolade sur le bateau, qui est vraiment surchargé. Il y a un esprit très bon enfant. Bon, moi, ça m'inquiète un peu d'arriver de nuit à Iquitos, au Puerto de los Pescadores, avec toutes mes affaires ; là encore, on m'a dit d'être très prudente et de ne pas y traîner le soir. Mais un jeune avec qui j'ai sympathisé dans le bateau m'attend à la sortie de l'embarcation et l'on regagne ensemble le centre d'Iquitos.

 

                                Port de Mazán    P1080916                  

           P1080919                                 

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